Rentrée parlementaire: « Soit nous rentrons dans l’histoire, soit nous mettons fin à nos carrières politiques » Honorable Dioumy Moubassango

L’honorable Dioumy Moubassango s’est exprimé sur sa désignation en tant que député de cette transition à l’occasion de cette rentrée parlementaire. Nous lui avons posé quelques questions à chaud.

Journaliste : Bonjour, Honorabe.

DM : Bonjour.

Journaliste : Quelles sont vos premières impressions après la rentrée parlementaire ?

DM : Je suis honoré de faire partie d’une assemblée composée d’hommes et de femmes extrêmement brillants, dont le travail sera crucial pour l’avenir de notre pays. J’aimerais rendre hommage à nos prédécesseurs, dont la voix résonne toujours dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Je pense particulièrement à Pierre Mamboundou, qui a marqué cette institution par la qualité de ses interventions et de ses interpellations. C’est vraiment un honneur d’être ici.

Journaliste : Pourquoi pensez-vous avoir été choisi ?

DM : Vous savez que notre nomination relève de la volonté du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Il faut aussi considérer le fait que nous soyons issus soit de partis politiques et proposés par les leaders de nos formations politiques respectives, soit de la société civile, des personnalités indépendantes ou des Forces de défense et de sécurité. Ce schéma est clairement énoncé dans la charte de la Transition qui nous sert de guide. Voilà.

Journaliste : Avez-vous déjà une idée du travail qui vous attend ?

DM : Le travail du parlementaire consiste principalement à restaurer les institutions par la loi. Nous allons travailler à redonner à notre pays, le Gabon, une certaine respectabilité en tenant compte des rêves de tous ses enfants. Il est difficile de faire l’unanimité, mais dans cette période de transition, personne ne doit échouer. Soit nous rentrons dans l’histoire positive de notre pays en faisant les choses correctement, soit nous mettons fin à nos modestes carrières politiques. Les Gabonais auront légitimement un œil attentif sur le travail qui sera accompli au Parlement, et compte tenu des intelligences que je vois, croyez-moi, cela va être houleux, mais pour le bien du Gabon.

Journaliste : Avez-vous fait connaissance avec des personnalités que vous respectez ?

DM : Je respecte tous mes collègues, c’est la moindre des choses. J’ai également eu l’honneur d’échanger avec des hommes et des femmes dotés d’une grande expérience parlementaire ainsi que de nouveaux parlementaires animés par la volonté d’accomplir quelque chose de grand. Je pense que personnellement, je vais m’enrichir en travaillant avec eux.

Journaliste : Quel est le premier dossier qui vous tient à cœur ?

DM : Plusieurs en réalité : l’éducation, l’emploi, la restauration des valeurs. Après, je verrai comment aborder ces questions. Pour l’instant, je ne peux en dire plus.

Journaliste : Dans votre fief politique du 1er arrondissement de Libreville, vous êtes pratiquement le seul à l’Assemblée Nationale.

DM : Je n’ai pas vérifié. En même temps, je crois que dans cette transition, nous ne venons pas pour représenter une circonscription politique, mais pour travailler sur les lois qui seront le socle sur lequel le Gabon se construira. Ma première préoccupation est le Gabon, et d’ailleurs je pense que c’est le cas pour mes collègues. Ceux d’entre nous qui ont été choisis le sont pour contribuer en tant qu’esprits libres et éclairés.

Journaliste : Votre mot de la fin ?

DM : La restauration des institutions et de la dignité du peuple gabonais n’est pas une tâche facile. Je souhaite beaucoup de courage aux autorités de la Transition. Depuis 1990, certaines initiatives politiques ont échoué parce que beaucoup ont privilégié leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt national. Je prie le Seigneur pour qu’il nous préserve de telles erreurs et qu’il agisse afin que nous soyons ses instruments, au service du Gabon. Personnellement, je mettrai tout en œuvre pour réussir ma mission en tant que député à l’Assemblée Nationale de la Transition. Le reste appartient à Dieu et au temps.

Journaliste : Merci, Honorable.

DM : Merci à vous, honorable journaliste. (rires)