Frédéric Bongo prétend que son seul crime est de porter le nom de son père

Nous reprenons en intégralité la lettre de Frédéric Bongo, lieutenant-colonel de l’armée gabonaise, récemment radié de la Garde Républicaine par décret du président de la transition. Ce texte a été publié par nos confrères de GabonActu.

J’ai bien pris note de la décision du président de la transition de prononcer ma radiation de l’armée gabonaise que j’ai servie pendant 25 ans.

Je m’interroge sur la motivation de cette décision qui invoque des fautes, touchant mon honneur, ma probité ou encore mon sens du devoir. Tous les Gabonais qui me connaissent, qui m’ont côtoyé, ou qui ont servi à mes côtés, tous mes interlocuteurs internationaux, comprennent que les termes de ce texte sont ceux des conclusions d’un conseil d’enquête de 2022 qui ne fut qu’une mascarade initiée par des personnes aujourd’hui écrouées et sous le coup de graves accusations, et qui ne visait qu’à me détourner de mon devoir premier, à l’époque celui de renseigner le président en exercice et par là même de protéger la République du Gabon.

Mon sens de l’honneur, ma probité, mon sens du devoir, je les tiens à la fois de l’éducation sans concession que j’ai reçue et de toute l’expérience acquise au cours de ma carrière.

Certains cherchent à me porter préjudice aujourd’hui simplement parce que je porte le nom de mon père.

Les valeurs qui m’animent sont aussi celles que l’on m’a enseigné à Saint-Cyr puis à l’Ecole de Guerre, où j’ai eu l’honneur de recevoir ma formation.

J’ai toujours mis ces valeurs au service du Gabon.

J’ai servi mon pays avec fierté.

Je me suis éloigné du Gabon ces dernières années, et j’ai moi-même sollicité d’être dégagé de mes obligations militaires pour développer des projets personnels.

Je souhaite poursuivre sereinement et librement une carrière dans le secteur des activités de la sûreté, de la sécurité et de l’intelligence, qui sont mes domaines d’expérience et d’expertise reconnus. Pouvant enfin sortir de ma réserve, je démens fermement les ambitions de prise de pouvoir qui m’ont été attribuées par les médias suite au changement de régime intervenu au Gabon le 31 août 2023.

Je souhaite sincèrement que le Gabon et les Gabonais connaissent la paix et la prospérité qu’ils méritent et j’espère que l’équipe dirigeante actuelle saura faire preuve de la volonté et du courage nécessaires.

Source : Fédéric Bongo via son avocat depuis Paris (FRANCE)