Nous sommes sur la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle d’août 2023. Les mastodontes politiques ne se font plus de cadeaux. Chacun essaie de jouer sa carte pour être au plus près du potentiel candidat du pourvoir, probablement le président sortant, Ali Bongo Ondimba.
Trois (3) camps se forment clairement. Le camp du premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, qui semble avoir gagné la bataille de la présence médiatique, au regard du caractère moribond de la communication des autres camps. Bilie By Nze, on le sait, ne recule devant rien et ce n’est pas le jeuneot secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais, Steeve Nzegho Dieko, qui arrêtera ses ambitions hégémoniques auprès du futur candidat.
Le deuxième camp est celui du PDG, dont la jeunesse du secrétaire général et son inexpérience politique semblent être un obstacle. Le secrétariat général, malgré un renouvellement des troupes avec des entrées de qualité, semble ne pas être capable de contenir la pression du premier ministre débordant. Ni le SG lui-même, ni même le directeur de cabinet politique du président du parti, Cyriaque Mvourandjami, ne semble être à la hauteur de la tâche, à tel point que l’opinion s’accorde pour dire que le premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze, sera le métronome de la campagne d’Ali Bongo Ondimba, si jamais ce dernier se déclarait candidat.
Le 3ème camp est celui dit des collégiens de la présidence. Ces derniers n’ont ni l’expérience, ni la légitimité politique pour contester à Alain-Claude Bilie By Nze, son rôle prépondérant dans les prochaines échéances électorales. Le premier est assez futé et téméraire pour ne pas se faire raconter des histoires du type « le Chef de l’Etat a dit que… ». Ce stratagème qui marche avec des PM qui n’ont pas de proximité avec le Président de la République, est inopérant avec l’actuel PM. Même si les collégiens pourraient se prévaloir de détenir l’argent de la campagne du candidat, ils ne pourront pas, plus longtemps, faire de la rétention, quand on sait que cette campagne sera rude. Ils n’auront pas d’autres choix que de déposer l’argent sur la table très vite.
Ce qui est en jeu est évidemment la gestion de la cagnotte de la campagne autant que la réélection d’Ali Bongo Ondimba. Chacun voulant se présenter comme celui qui aura facilité l’exercice. À ce jeu-là et au regard de son expérience, son occupation du terrain et de la fonction qu’il occupe, on voit mal comment l’actuel PM pourrait être disqualifié. Cela est d’autant plus vrai que ni le PDG, ni les collégiens de la présidence, ne peuvent à eux seuls, prendre la responsabilité d’orchestrer les futurs événements électoraux. Un seul homme en est capable: c’est le premier ministre. Le PDG et l’équipe de la présidence devront s’aligner derrière Alain-Claude Bilie By Nze. Le plus important étant la victoire du candidat du pouvoir.
L’info de 1ère main 