Projet Sean Bridon: le rappeur Franck Baponga dans la tourmente

Alors qu’il avait gentiment décliné l’offre de Sean Bridon de le mettre dans une liste de 184 acteurs culturels, à qui il donnerait un coup de main à hauteur de 500 000 US dollars, les internautes ont estimé que Baponga avait agi sous le sceau des émotions, donc de la jalousie et avait manqué à son devoir de légende de la musique rap.

Certains estiment qu’en se retirant du projet publiquement (Facebook) quelle qu’en soit la raison, le rappeur Baponga n’a pas donné le bon exemple de solidarité entre acteurs culturels et surtout vis-à-vis d’un petit frère qui a fait ses preuves et qui souhaite aider de son propre argent. les critiques ont été majoritairement négatives même si certains ont estimé qu’il avait raison de se comporter ainsi.

Excédé par les critiques, Baponga s’est une nouvelle fois justifié pour dénoncer l’acharnement contre sa personne. Il a aussi pointé du doigt l’amateurisme généralisé des intervenants qui ne connaissent selon lui et pour la plupart, aucune règle liée aux clauses contractuelles dans la musique. Toutes ces explications n’ont pas convaincu les gabonais de la cohérence de la démarche de Baponga.

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Baponga s’illustre par des textes, qui se désolidarisent des projets sans en connaître le contenu réel. Il y a quelques années, alors que l’ancien animateur Crazy Boy avait initié un projet des 30 ans du hip-hop gabonais, Baponga s’était déjà illustré par un post très critique sur cette initiative, alors que les choses n’avaient guère été précisées.

C’est donc cette précipitation à la critique facile, alors qu’il est l’un des rappeurs les plus importants du pays, qui pose problème de l’avis des internautes. Sur le dossier Sean Bridon, même si ce dernier l’a appelé pour s’en expliquer, il n’en demeure pas moins que la polémique est venue de celui qui pouvait à juste titre être considéré comme le sage de la tendance hip-hop national.

On espère que les centaines de commentaires défavorables, auront servi à asseoir un certain esprit de retenue de la part du rappeur dont le talent est incontestable, au même titre que sa longévité. Considéré comme un solitaire de par sa méthode, Franck Baponga gagnerait à ne pas être le premier à mettre le feu sur des initiatives qui veulent sortir les acteurs culturels gabonais de la précarité.