Voici ce qui est reproché à l’imam Ismael Oceni Ossa 

Une vidéo partagée des milliers de fois sur Whatsapp et sur Facebook est venue mettre le feu au poudre. On y voit notre respectable imam distribuer des millions de francs CFA en billets de dix mille. Ceux qui sont ses sujets ont prétendu qu’il s’agissait d’un rituel accompli par le très respectable imam, un rituel qui serait même inscrit dans le saint coran.

Sauf qu’après vérification, nous n’avons trouvé dans ce livre saint, aucune trace d’un rituel au cours duquel un imam serait autorisé à déverser de l’argent sur des femmes postées et déclamant des paroles à sa gloire.

Ce qui est reproché à l’imam est en réalité l’indécence d’un tel geste alors que la majorité des compatriotes croupissent dans la misère. L’imam Oceni est un proche de la famille présidentielle, un ami personnel du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

A ce titre, il est attendu de sa part une certaine distance éthique vis-à-vis de la débauche de moyens vers laquelle il a semblé se plaire. 

En plus de cela, l’imam est le père de l’actuel directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo Ondimba. Une raison supplémentaire pour ne pas s’exhiber avec autant d’argent. Cela est vécu par la majorité des gabonais comme une insulte en direction de ceux qui croupissent dans la précarité. Le Chef de l’état gabonais n’a pas besoin d’un tel scandale en ce moment.

A partir d’un tel geste, des questions pourraient être soulevées. D’où tient-il tout cet argent ? Est-ce l’argent du contribuable ? Autant de questions qui taraudent l’esprit de tous et qui auraient pu être éviter par l’imam Oceni Ossa. Au lieu de considérer qu’il s’agit d’une cabale contre lui, ce qui n’est jamais arrivé avant cette vidéo indécente, l’entourage de ce serviteur d’Allah devrait lui prodiguer de sages conseils. Il pourrait s’agir simplement d’une erreur d’appréciation. L’imam n’a pas mesuré la portée de son acte et cela pourrait aussi être compréhensible, c’est un humain.

A l’avenir, il serait bon que notre cher imam évite de se donner en spectacle au nom d’un rituel introuvable dans le coran.