Oeuvres d’Art: le photographe Désirey Minkoh demande des réparations après la restitution 

Le photographe Désirey Minkoh, en poste à la présidence de la république gabonaise a, avec subtilité, ironisé sur le dossier relatif aux œuvres d’art de l’Afrique pillées par les puissances coloniales comme la France, l’Espagne où l’Italie. Les gouvernants de ces pays européens qui détiennent actuellement une quantité importante d’œuvres d’Art africaines, ont plusieurs fois à leur guise, annoncé puis reporté les dates de restitution de ces œuvres d’Art. 


Désirey Minkoh qui est lui-même un artiste de la photographie et considéré comme l’un des plus grands photographes d’Afrique francophone, s’est interrogé sur la façon qu’ont certains états, après avoir subtilisé (volé) les œuvres d’Art du continent dont celles du Gabon, de décider sans aucune autre forme de procès, la date à laquelle ils devront restituer les œuvres. C’est comme si un voleur devenait tout à coup gentil et appelait le propriétaire pour lui dire qu’il réfléchit sur la date à laquelle il pourrait rendre les effets volés.


Derrière cette subtilité langagière d’un homme qui connaît bien l’Art, c’est la question de la réparation du préjudice causé qui est évoquée par le photographe. Au-delà de la restitution, il faut que ceux qui ont illicitement détenu les œuvres, puissent s’entendre avec les pays propriétaires sur une certaine forme de réparation. C’est à peu près à notre avis, le sens de l’interrogation de notre compatriote photographe Désirey Minkoh. Il me semble que cette préoccupation devrait intéresser et orienter les plus hautes autorités du pays.