Remaniement: Rose Christiane Ossouka Raponda restera-t-elle premier ministre ?

Plus on se rapproche de la présidentielle 2023, plus la question devient importante et même préjudicielle. Dans un environnement politique marqué par la férocité, le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda est-elle la personne appropriée pour conduire le gouvernement ?

De plus en plus de personnes semblent penser que madame le premier ministre n’a véritablement pas l’étoffe d’une cheffe. Elle n’a rien fait de convaincant depuis qu’elle est PM, pourtant elle est tout le temps au palais de rénovation pour dit-on recevoir des instructions. En même temps, quand on est tout le temps auprès du Chef, accompagnant de façon systématique les membres du gouvernement, c’est le signe d’une certaine fébrilité.

Rose Christiane Ossouka Raponda pourrait même détenir le triste record d’avoir été le premier « premier ministre » à n’avoir jamais fait le bilan de ses 100 premiers jours au regard de la catastrophe que c’est, tel que décrits par le duo Mays Mouissy et Harold Leckat.

Il y a des signes qui ne trompent pas et ne trompons pas le Président de la République. Si cette dame a été correcte en qualité de maire, elle semble dépassée par les événements en tant que chef d’orchestre de l’équipe gouvernementale. Elle a presque depuis son arrivée, été d’une discrétion politique impressionnante. On nous dira que ce n’est os son rôle de faire de la politique mais si on se réfère aux autres PM qui ont été à cette prestigieuse fonction, on a des raisons de penser qu’elle a tort d’abandonner ainsi le terrain politique.

Maintenant, certains disent que le Président de la République n’osera pas la virer, parce que ce serait comme envoyer un mauvais signal pour la décennie de la femme. J’en rigole vraiment. Ceux qui pensent qu’une politique publique telle que celle qui promeut la femme gabonaise, se résumera à la présence d’une femme à la tête du gouvernement, se trompent lourdement. Ali Bongo peut bien se débarrasser d’une femme et nommer un homme à ce poste, la politique nationale en direction des femmes est déjà une réussite.

L’autre idée est celle de savoir où va t-on l’envoyer si elle partait de la primature ? D’abord le président n’est pas obligé de la nommer quelque part et s’il se décidait à le faire, il y a toujours le poste de médiateur de la République, le poste qu’un ancien premier ministre avait refusé. Aujourd’hui, les attributions liées à cette fonction sont bien plus intéressantes.

Je l’assume, Rose Christiane Ossouka Raponda n’a peut pas porter le costume de premier ministre et d’ailleurs chacun dans les QG politiques, commence à le murmurer.