Eau et électricité: Quand la SEEG manipule les données 

Il est difficile de croire (et pourtant c’est la réalité) qu’en 2023, il n’y ait toujours pas d’eau en permanence, dans certains quartiers de la capitale gabonaise.

Il suffit pour s’en convaincre, de remarquer l’augmentation des tricycles et camionnettes dans les rues de Libreville, Owendo et Akanda, avec à leurs bords, des réservoirs d’eau. “On profite de la défaillance de la SEEG pour en faire un business”, nous a confié Franck, un acteur de cette activité florissante. 

Ce qui est plus ahurissant, c’est que dans ces quartiers, où l’eau arrive parfois par miracle (un peu comme dans le dessin animé Kirikou), la SEEG se permet tout de même de surfacturer la consommation en eau à son “aimable clientèle”. 

Sur les factures d’électricité, la manipulation des données est également palpable. 

De fait, au moment où nous préparions ces lignes, nous nous sommes livrés à un exercice. En 24 heures, nous avons acheté deux (2) tickets Edan différents, chez un même revendeur, pour un même montant et un même compteur. Le résultat est sans appel: sur le premier ticket, nous obtenons un total de 13.3 KWh et 15.8 KWh sur le second. 

Qui du ministère de tutelle, de SOS Consommateurs, de la DGCC ou du ministère de la Consommation fera reculer la SEEG?

À l’analyse des faits, nous pouvons donner raison au lecteur qui nous a alerté sur la situation, tout en affirmant que “la SEEG ne respecte pas son propre barème”.