PDG/Ngounié: entre appétits impérialistes à Ndendé et débâcle électorale en 2023?

Les récentes visites du Secrétaire Général du Parti au pouvoir et du Président de la République dans la Ngounié ont révélé que rien ne semble plus aller entre les Camarades Pedegistes de cette province. En cause, une série de faits troublants dont l’instigateur serait un certain Yves Fernand MANFOUMBI, leader politique du département de la Dola.

Province fortement politisée et théâtre habituel d’intrigues politiciennes inter-regionales, la Ngounié pedegiste vacille lentement mais sûrement, au grand détriment de la cohésion nécessaire aux succès politiques escomptés pour 2023.

UNE LOGIQUE HÉGÉMONIQUE EN COURS DE MISE EN OEUVRE?

Selon des sources diverses mais convergentes, l’origine de ce marasme déjà effectf proviendrait de Ndende, où trône l’actuel ministre du Commerce, en sa qualité de Membre du Comité permanent du Bureau Politique du Parti présidentiel.

Usant de ce statut, d’une manière que d’aucuns estiment déjà outrancière et exagérément narcissique, le célèbre Manf 10 aurait décidé, hormis son fief de la Dola, de s’ériger en véritable empereur politique des départements composant la Ngounié-sud, à savoir: la Louetsi-Bibaka, la Boumi-Louetsi, l’Ogoulou et la Louetsi-Wano.

Pour ce faire, la stratégie aurait d’abord consisté pour lui à se doter d’hommes liges dans chacune des zones concernées. C’est ainsi que pour Mbigou, Malinga, Mimongo et Lebamba, les “heureux élus” seraient entre autres et respectivement les “camarades” Alain Bouka Maganda et Moukoundzi Cyriaque, Keba Moukoumi et consorts, Alfred Madoungou et Charles Sadie, ainsi que Paul Mivinga et Edgard Moukoumbi pour le compte du département cité en dernier.

A en croire les observateurs avertis de ce vaudeville à grande échelle, Yves Fernand Manfoumbi tenterait par une telle opération de combler le désaveu populaire croissant auquel il serait confronté sur ses propres terres de la Dola. 

Vraisemblablement en mal de rayonnement local palpable, du fait d’une opposition domestique décidée à se réorganiser et faire redorer le blason de Pierre Mamboundou lors des prochaines élections, l’homme ne se serait aucunement encombré du moindre scrupule pour se muer en Prince dominateur, tentaculaire et auto-proclamé de la vie politique régionale.

DES RÉSISTANCES DÉJÀ OBSERVÉES

Les réactions à cette supposée logique égocentrique ne se sont pas faites attendre. Les plaintes se font désormais entendre et se multiplient. La défiance grandit et prend chaque jour un peu plus d’ampleur. 

Dorénavant remontés et décidés à ne pas laisser leurs circonscriptions se soumettre à ce qu’ils qualifient d’infantilisation en marche, certaines figures de renom annoncent qu’elles ne se laisseront pas faire et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour freiner cette entreprise jugée dégradante et déjà fortement décriée.

Taxé d’être un géant aux pieds d’argile chez lui à Ndendé, Manfoumbi est pour eux devenu un homme en quête d’un rang gouvernemental plus prestigieux, quitte à se doter d’un mandat régional excessif et usurpé.

UNE PROVINCE POLITIQUEMENT EN DANGER POUR LE POUVOIR EN PLACE?

Problème touchant à des équilibres ataviques, dans une province où la cohabitation entre les différentes communautés linguistiques a parfois été perturbée par des enjeux politiques très clivants et sources de crispations, cette supposée velléité hégémonique n’est pas de bon augure pour le pouvoir en place.

Homme décrit comme incorrigible et n’ayant tiré aucune leçon de la débâcle enregistrée au niveau provincial lors du scrutin présidentiel heurté de 2016, Yves Fernand Manfoumbi semble résolu à répéter les mêmes schémas improductifs et rédhibitoires.

C’est peut-être pour éviter la répétition de ce désastre vécu il y a six ans que certaines voix s’élèvent pour un retour à la sérénité de part et d’autre de cette province. En précisant toutefois que chaque responsable politique du PDG doit impérativement y respecter l’histoire, la sociologie et l’autonomie politiques de chacune des composantes territoriales sur lesquelles est établi, de longue date, le parti créé par Omar Bongo en 1968 à Koulamoutou