Affaire Brice Laccruche Alihanga: Jessye Ella Ekogha convoqué et entendu par un juge français 

C’est une affaire à rebondissements que celle dite des frères Laccruche Alihanga, rendue célèbre du fait de la fonction qu’occupait l’un d’eux, Brice, le tout puissant directeur de cabinet du président Ali Bongo. Même si la presse proche de la présidence veut faire croire à une absence de contrainte dans la convocation du porte-parole du Président, il n’en demeure pas moins que personne ne veut aller se présenter devant un juge français pour les beaux yeux de la justice. 

La France disposant de nombre de moyens de pression sur le clan Bongo, le Porte-parole a bien été obligé de se présenter à cette convocation pour éviter d’y être contraint lors d’un déplacement officiel. Ce qui d’un point de vue communicationnel aurait été catastrophique.  

Pour être convoqué en tant que témoin, il faudrait avoir vu quelque chose ou pouvoir attester de quelque chose. Au moment de l’arrestation de Brice Laccruche Alihanga, jessye Ella Ekogha n’était pas une personnalité importante du cercle restreint de Brice Laccruche Alihanga. Il a dû travailler avec lui comme tout le monde puisque BLA occupait presque les fonctions de Chef de l’Etat pendant 2 ans, au plus fort de la convalescence dAli Bongo. L’enquête nous indiquera sûrement quel est le niveau d’implication du Porte-parole de la présidence dans cette affaire. 

Si ce n’est une implication personnelle, il s’agit peut-être d’un premier contact avec Ali Bongo. Jessye Ella Ekogha étant le porte-parole de la présidence a certainement au nom du Chef de l’état, quelque chose à dire sur ce dossier tentaculaire auquel ne croit pas la justice française. Les preuves des accusations portées contre Bruce Laccruche Alihanga n’existant pas jusqu’à présent. Dans un tel scénario, ce serait plutôt à l’avocat d’Ali Bongo de le représenter. Cette hypothèse n’est donc pas crédible. 

Il reste que l’omerta qui entoure ce dossier dont les révélations sont exclusivement faites par la presse étrangère, ne permettra pas de connaître la vérité. Il est certain qu’au regard de la liste des personnalités convoquées par le juge français, les relations entre Libreville et Paris vont continuer à se dégrader.

Et ce n’est pas la dernière convocation d’un proche du président par la justice française. On sait au passage qui détient le vrai pouvoir entre l’Elysée et le palais Rénovation. Personne n’imagine un seul instant Gabriel Attal répondre à une convocation de la justice gabonaise dans un dossier impliquant des ressortissants gabonais. Le signal est donné.