Insalubrité: l’armée gabonaise est-elle devenue une Pme comme Averda où Sovog ?


Depuis des mois, c’est l’armée gabonaise qui nettoie les rues de la capitale gabonaise. Une situation qui pourrait se justifier s’il y avait une crise soudaine mais au regard de la durée de cet exercice, la situation devient un peu gênante.

Comment comprendre que des hommes et des femmes qui ont été recrutés pour défendre les couleurs du drapeau en cas de conflit armé en viennent désormais à être des ramasseurs d’ordures dans les rues de la capitale, tuant ainsi le prestige de ce corps.

On sait pourtant que le gouvernement avait décidé de transférer la compétence de la collecte des ordures à la mairie de Libreville et qu’une rallonge budgétaire avait été proposée pour que la municipalité fasse face aux ordures.

Au lieu de passer un appel d’offres pour étudier les offres des sociétés dans ce domaine, c’est désormais l’armée gabonaise qui agit en qualité de pme pour sous-traiter le marché des ordures. Les militaires même s’ils sont plutôt bien formés ne sont pas qualifiés pour cette tâche.

Comment se passe donc le règlement de l’ardoise de l’armée gabonaise puisque nous le savons, ce travail n’est pas gratuit. On sait que l’argent de la collecte des ordures qui se chiffre en milliards, n’a jamais été transféré du ministère de l’intérieur à la mairie de Libreville. 
On pourrait donc se retrouver à avoir le ministère de la défense comme client et sous-traitant du ministère de l’intérieur et le tout placé sous l’autorité du premier ministre Chef du gouvernement. Tout ceci se déroulant sous le regard impuissant d’un maire de Libreville qui n’a pas assez de poigne pour exiger que ce dossier lui soit rétrocédé. 

Cette situation mérite une clarification parce que cette méthode n’est ni conforme à la loi ni même faisant partie des bonnes pratiques.