Habitué aux guerres de tranchées politiques, le département de la Louetsi-Wano semble renouer avec ses vieux démons que sont, entre autres, les attaques ad hominem d’adversaires considérés comme craints, trop puissants et donc trop gênants pour l’accomplissement de certaines ambitions personnelles, aussi bien au plan départemental qu’à l’échelle provinciale. Flavien Nzengui Nzoundou en fait vraisemblablement aujourd’hui et à nouveau l’expérience.
Âgé de 65 ans, ancien aide de camp d’Omar Bongo durant près d’une douzaine d’années, le Général Nzengui Nzoundou empêcherait d’autres grandes figures politiques de la Ngounie de dormir. C’est en tout cas ce qui ressort des indiscrétions recueillies sur place à Lebamba et à Libreville, notamment dans les milieux pro-louvanois au sein desquels les débats ne tarissent point sur le sujet. Bien que menés, comme qui dirait, sous le sceau de la confidentialité!
Homme souvent attaqué du temps de sa splendeur “active”, ex-ministre auréolé d’un bilan objectivement appréciable et à nul autre pareil dans l’histoire de ce département à forte dimension rurale, ce membre actuel du Conseil consultatif des Sages du PDG “en a connu d’autres”, dit l’un de ses proches en parlant de la cabale observable ces derniers temps dans la presse. En réalité, loin d’être le seul fait de quelques militants du Parti au pouvoir à Lebamba, cette hostilité tirerait sa source de hiérarques élus nationaux et pdgistes de la Ngounie, en perdition et établis dans les alentours de Tsamba-Magotsi.
Comme raison principale de cette campagne de dénigrement, selon ces intrigants que l’on dit parfaitement identifiés par le Général lui-même, on parle de panique chez eux depuis que des rumeurs folles font penser qu’il pourrait être bientôt sorti de son anonymat actuel pour se voir remis au devant de la scène, dans le cadre d’éventuels bouleversements à venir. Une perspective qui pourrait anéantir les rêves de certains mastodontes provinciaux sur le déclin, ainsi que ceux de leurs complices louvanois, corvéables à merci et prêts à tout pour nuire à leur ancien sénateur communal. Y compris à faire croire que le Général à la retraite n’aurait plus la capacité d’assurer un quelconque leadership local.
Une tâche vaine, selon certains observateurs avisés de la vie politique dans cette contrée.