CLR: « Nicole Assélé ne peut être exclue que par un Congrès », dixit un haut-cadre

Ce qui s’apparente désormais à une véritable tambouille au sein du Centre des Libéraux Réformateurs, avec des saillies répétitives menées contre la Déléguée Générale de ce parti et vraisemblablement  ourdies en interne, semble prendre une nouvelle tournure avec la déclaration du Fondateur Jean Boniface Assélé, annoncée pour le samedi 20 novembre prochain.

C’est en tout cas l’angle de traitement que l’hebdomadaire « L’AUBE » vient de privilégier au sujet de cette affaire, dans le cadre d’un article dédié à cette saga dans sa parution de ce lundi 15 novembre. Intitulé en une « Assélé va-t-il exclure sa fille samedi? », ce journal postule en effet que cette réunion du Conseil politique du CLR, convoquée par Jean Boniface Assele via un communiqué rendu public par le quotidien l’Union, serait celle « de tous les dangers », aussi bien pour la cohésion de cette formation politique traversée aujourd’hui par un conflit larvé entre deux camps de plus en plus irréconcilables, que pour l’avenir de l’actuelle Déléguée Générale en personne.

Pour savoir davantage ce qu’il en est, notre rédaction a tenté d’entrer en contact avec certains responsables de ce parti. Mise à part l’une d’entre elles qui a requis l’anonymat, aucune des personnalités approchées, parmi lesquelles Nicole Assélé elle-même, n’a voulu se prononcer, se refusant à faire tout commentaire.

S’agissant de la supposée exclusion de l’actuelle patronne de l’exécutif du Parti, en nous présentant les preuves que constituent les statuts et règlements en vigueur depuis le congrès du 14 septembre 2019, notre interlocuteur a dit son étonnement devant les spéculations du journal « L’Aube ». « Les dispositions en vigueur, frappées du double sceau de la légitimité du dernier Congrès extraordinaire et de la légalité de leur enregistrement officiel au Ministère de l’intérieur, ne permettent pas en l’état une exclusion du Délégué Général, telle que supputée par le journal L’AUBE ! », a-t-il affirmé, en martelant que « Non, en l’état actuel des statuts, Nicole Assélé ne peut être exclue par une quelconque voie autre que celle du Congrès! ».

En appui de cette impossibilité exprimée par ce célériste se disant de la première heure, les articles 30, 31 et 36 des nouveaux statuts semblent en effet édifiants. Ils précisent les rôles du Conseil politique (organe d’orientation générale) et de la Délégation générale (organe exécutif).

L’article 30, concernant le Conseil Politique, indique
clairement, entre autres, que ledit organe « oriente, entre deux (2) Congrès, la
politique du Parti et statue sur toutes les questions de stratégie liées à son
fonctionnement harmonieux (…) ». S’agissant du Président du Conseil Politique, l’article 31 nouveau stipule
« qu’il est le garant du respect des statuts, du règlement intérieur, de l’intégrité et de l’unité du Parti ». A propos du Délégué Général, l’article 36 nouveau précise qu’il est «le responsable actif de la vie politique du Parti et (…) qu’il prend, en tant que de besoin, toute mesure jugée nécessaire pour le bon fonctionnement et le rayonnement du Parti».