Cimetières de Libreville: pour s’y déplacer, on marche désormais sur les tombes!

Déplorable ou dramatique, le constat sur tous les sites accueillant officiellement des sépultures à Libreville est clair: ils sont saturés.

La fête de la Toussaint et la journée des défunts ont été, cette année encore, des occasions propices au déplacement massif des populations vers les cimetières, afin d’y visiter les tombes de leurs proches disparus et honorer leur mémoire. Les uns munis tantôt de pelle, tantôt de machettes et autres matériels dédiés au nettoyage des alentours des caveaux, d’autres ont déposé symboliquement des vivres ou des gerbes de fleurs au lieu d’enterrement de leurs regrettés parents, amis ou connaissances.

Mais en réalité, le plus impressionnant est que dans la plupart des cimetières connus officiellement à Libreville, que ce soit à Lalala, à Mindoube ou à Pleine Niger, il n’y a plus d’espace. Pas même de quoi inhumer encore pendant plus d’un an, vu la fréquence des décès observée ces dernières années, notamment en 2020 et 2021 à cause du Covid.

La Toussaint et le jour des Morts l’ont une nouvelle montré: on marche sur les tombes pour se déplacer dans ces espaces où la promiscuité des tombeaux révèle un certain laisser-aller dans l’organisation spatiale de ces endroits sacrés. Que prévoient les autorités en charge de ces lieux? Quid de l’avenir en matière d’ensevelissement des dépouilles?

Dans tous les cas, il urge que des solutions soient d’ores et déjà imaginées, si ce n’est mises en œuvre.