Maintenant qu’il s’est excusé qu’on le laisse tranquille  

Notre compatriote Max Anicet Koumba s’est excusé publiquement à la télévision nationale, au cours de la principale édition d’information. Sauf que ses excuses n’ont pas arrêté le débat nauséabond qui devient à son tour stigmatisant pour lui.

Il est bon que monsieur le Ministre d’état, Ministre de l’intérieur Lambert-Noel Matha s’empare aussi de ce fait pour ordonner que des responsables politiques, connus pour leur activisme et considérés comme des leaders d’opinions, s’arrêtent d’écrire des textes qui sont tout aussi immondes et contraires au vivre-ensemble. 

Depuis sa déclaration au Conseil National de la Démocratie, Gerard Ella Nguema que l’on considérait comme un leader national s’est illustré par une réplique tribaliste, plongeant ses partisans d’autres communautés dans le désarroi. Le récit qu’il a partagé en plein CND, sans retenir ses émotions, a été pitoyable et on sait désormais qu’il n’est pas un leader politique à l’échelle nationale mais plutôt celui d’une communauté.

L’ancien ministre des affaires sociales Jonathan Ntoutoume Ngome, a quant à lui proposé quelque chose d’aussi dangereux qui visait à réunir les cadres de la communauté fang pour qu’ils puissent se défendre comme si la République dans sa réaction n’avait pas assez claire, en montrant le caractère inacceptable des propos de notre compatriote. Il n’y aura pas dans notre pays de discrimination envers une communauté. Une pluie de sanctions ont marqué le réaction gouvernementale. Certains compatriotes ont même trouvé que le Ministre de l’intérieur était sorti de son rôle en demandant à Max Anicet Koumba de présenter des excuses publiques, ce qu’il a fait, malgré l’absence de texte de loi qui pourrait donner à Lambert-Noel Matha cette autorité.

L’ancien premier ministre, Raymond Ndong Sima, candidat à l’élection présidentielle en 2016, se présentant comme un homme politique à l’envergure nationale à poser des questions dans son texte qui avaient des relents tribalistes.

Autant on a eu raison de reprocher à Max Anicet Koumba d’avoir dit ce qu’il a dit, autant demain, lorsque Gérard Ella Nguema se présentera à la présidentielle 2023, certaines communautés pourraient avoir des doutes légitimes sur sa capacité à les défendre si d’aventure il accédait à la magistrature suprême. 

Dans ce dossier à rebondissements déclenché par notre compatriote Max Anicet Koumba, certains acteurs politiques pris d’émotions ont perdu la légitimité nationale parce qu’ils ont choisi de défendre des causes communautaires qui ont pourtant été bien défendues par l’Etat gabonais, qui nous protège tous.