Primature: Une femme ne ferait plus l’affaire en tant que premier ministre 

Loin de nous l’idée de remettre en cause la compétence des femmes gabonaises mais l’expérience que nous venons de vivre avec Rose Christiane Ossouka Raponda ne nous convainc guère de la pertinence du choix d’une femme à la tête du gouvernement gabonais. Surtout que dans moins de 20 mois, nous ferons face à une élection présidentielle, avec son lot de problèmes.
Il nous apparaît de plus en plus évident qu’un homme d’expérience et surtout déterminé à faire le travail de premier ministre au sein de l’administration et à être le chef d’orchestre politique du gouvernement doit être choisi par le Chef de l’état. Tenant compte de ce qui vient d’être dit, il faut avouer que très peu de femmes feraient l’affaire.


On a entendu ça et là les noms de Madeleine Berre, actuelle Ministre de la Fonction publique et celui de Denise Mekam’ne Edzidzie, ministre d’état en charge des relations avec les institutions. 
En ce qui est de Madeleine Berre, elle n’a aucune épaisseur politique. On peut lui trouver des qualités dans la gestion de son ministère, assise derrière son fauteuil mais de là à penser que tout à coup, elle pourrait devenir une super ministre et endosser le rôle de premier ministre, permettez qu’on en doute. Pour preuve, Madeleine Berre n’a jamais pu endosser le costume de porte-parole du gouvernement pour la simple et bonne raison que sa parole ne porte pas. Il n’y a pas de poids quand elle s’adonne à une simple lecture, elle ne pourrait donc pas briller au point d’être le premier des ministres.


C’est bien gentil de parler de Denise Mekam’ne Edzidzie comme étant une première ministrable. Entre nous, nous pouvons la respecter parce qu’elle incarne une certaine longévité au gouvernement et rassure peut-être les nostalgiques de l’époque d’Omar Bongo. A part ce qui vient d’être dit, nous n’arrivons pas à lui trouver des qualités de leadership pour atterrir à la tête du gouvernement, et de surcroît elle pourrait ne pas comprendre lemonde actuel, marqué par les avancées technologiques.


En définitive, ni l’une ni l’autre ne peut être un choix opportun pour occuper la primature. Et la décennie de la femme ne s’en trouverait pas remise en cause si on ne reconduisait pas une femme comme chef du gouvernement.