Depuis quelques années, tous les secteurs de l’économie gabonaise sont gérés par une seule entité: la pieuvre singapourienne Olam. Cette société est extraordinaire dans ce sens qu’elle peut muter en plusieurs autres compagnies, en fonds d’investissement et agir dans des domaines diamétralement opposés.
Tenez par exemple, Olam était connue pour la vente de riz, puis la société s’est muée en GSEZ, c’est-à-dire la zone économique spéciale de Nkok où de nombreux gabonais y travaillent mais dans des conditions extrêmement inhumaines. Des témoignages de ceux qui travaillent dans les différents entrepôts à Nkok en font foi.
C’est la même société Olam qui est devenue Gsez wood et qui exploite le bois dans notre pays. D’abord dans la zone de Makokou et maintenant sur l’ensemble du pays. Il y a quelques mois, les populations avaient même barré la route aux camions de cette société dans la zone de Malinga.
Ensuite Olam s’est lancé dans les ports et est devenu GSEZ Port, une entité dirigée par un indien qui vient récemment d’être nommé. Ne nous faisons pas d’illusions nous savons que le fonds d’investissements ARISE est Olam déguisé pour agir plus largement sur le continent avec la création des ports un peu partout.
Ensuite Olam timber et autres filiales qui exploitent le palmier à huile et plante l’hévéa dans la Nord du pays. C’est extraordinaire comme diversification d’activités.
La même pieuvre GSEZ ou Olam s’est accaparée de la gestion de l’aéroport international Leon Mba à Libreville. Plusieurs des sociétés gabonaises qui opéraient dans cet espace ont été déguerpis les images choquantes du matériel de la société 2AG mis à la rue par GSEZ airport, ont fait le tour du monde.
Enfin la dernière trouvaille est bien la construction des routes. Le très mutant Gagan Gupta, désormais patron de la zone Afrique pour le compte d’Olam sait comment contourner la plupart de nos responsables politiques. Il n’y a qu’à regarder qui travaille pour la transgabonaise pour s’en rendre compte. Ce sont des sujets indiens qui sont ingénieurs pour la construction de cette route, sur laquelle seront placés de nombreux péages.
Quand un seul homme, une seule entité contrôle: la vente de riz, l’exploitation d’huile, l’exploitation de bois, le port, l’aéroport, la route, peut-on réellement parler d’une souveraineté économique de notre pays le Gabon ? La question reste posée.