Le Gabon retire ses casques bleus de la CentrAfrique 

Cette décision est surprenante quand on sait l’engagement du Gabon depuis plus de deux décennies, pour la sécurité et la paix en CentrAfrique. Malgré les contingences liées au poids financier et matériel de cette présence sans discontinuité, le Gabon a toujours pris sur lui, d’honorer ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale.


Ces derniers temps, l’image et l’honneur du contingent gabonais en CentrAfrique avait été ternis par des accusations d’abus sexuels. Cette affaire a fait grand bruit au niveau de la hiérarchie militaire gabonaise et elle n’a pas manqué d’interpeler la conscience d’un pays dont les lois protègent les femmes, notamment le programme Gabon-égalité, le renforcement du code civil et du code pénal pour lutter contre les violences faites aux femmes.


C’est donc à juste titre, pour se mettre à la disposition de l’enquête y relative tout en respectant le principe de présomption d’innocence que le Ministère de La Défense a décidé de retirer les troupes de CentrAfrique. Le ministre de La Défense Michaël Moussa Adamo qui agit conformément aux hautes instructions du Président de la République Ali Bongo et Chef suprême des armés, devra veiller à ce que la lumière soit faite dans cette affaire.


Il faut rappeler que le Gabon est un partenaire de la communauté internationale en matière de paix et de sécurité. Dans ce dossier centrafricain dont l’instabilité persiste depuis des décennies, les militaires gabonais ont souvent payé de leurs vies pour protéger le peuple frère centrafricain des exactions de tous genres.


Cet engagement du Chef de l’état ne changera pas, autant que la détermination du pays à observer la loi gabonaise et internationale en la matière. Les militaires, même engagés dans des théâtres de guerres extrêmement périlleux, ont un devoir d’exemplarité. 


Les casques bleus gabonais sont des militaires gabonais. Notre pays le Gabon consacre le respect des droits humains, et à ce titre, chacun doit faire face à ses agissements devant la loi, pour le cas d’espèce, devant les juridictions militaires, si et seulement si, des culpabilités sont prouvées. Le Gabon poursuivra sa mission dans le monde aux côtés de l’ONU mais portera toujours les valeurs universelles de respect de la vie humaine, du genre, et de la différence.