Présidentielle 2023: Aucun membre de la diaspora ne pourra plus être candidat 

C’est un recul démocratique que de simplement proposer un tel projet d’ordonnance en conseil des ministres qui est un organe qui délibère au nom du peuple gabonais. 

Le projet d’ordonnance portant loi organique relative au Président de la République comporte des dispositions pour être candidat à l’élection du président de la république qui sont honteuses et répressives. Il n’y a plus de différence entre le Gabon et les dictatures assumées telles que la Russie et la Corée du Sud.


Désormais selon ce projet d’ordonnance, pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut au moins avoir résidé 6 mois sans discontinuité sur le territoire national, les deux ans précédant l’élection présidentielle, c’est-à-dire l’année de la présidentielle.


Concrètement, il faudra à un gabonais qui veut améliorer les conditions de vie de ses compatriotes en se portant candidat à la présidentielle, prouver qu’il a vécu au Gabon au moins 6 mois en 2021 et 6 mois en 2022.
Cette disposition écarte de la course tous les opposants actuels résidant hors du pays. Parfois ce choix est motivé par des persécutions politiques. On n’a donc plus le droit de vouloir le meilleur pour son peuple, ses compatriotes. Il faut avoir cette ambition presque 3 ans avant pour que le régime que vous combattrez vous entérine. Ce n’est pas risible.


Quand un régime se barricade autant, cela veut dire qu’il est aux abois. Il sait qu’il ne respectera pas les règles démocratiques parce que, objectivement, il n’a pas de bilan à associer à son discours.


Ce que les tenanciers du pouvoir ignorent est le niveau de détermination du peuple gabonais face à la précarité sociale dans laquelle il est plongé depuis 2 décennies. Toutes les barricades du monde ne pourront pas empêcher le peuple gabonais d’aspirer à mieux et les gabonais à se porter candidat à l’élection présidentielle.
Ce projet d’ordonnance est une honte.