La réponse est oui selon le magazine Jeune Afrique qui explique que le premier ministre chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda aurait refusé des sacs d’argent en provenance de son ministre du pétrole Vincent de Paul Massassa.
Si l’acte est condamnable peu importe les intentions, la manière de le dénoncer, lors d’un conseil des ministres, est semble-t-il un peu moins diplomatique lorsqu’il s’agit d’un membre de son équipe.
Madame Rose Christiane Ossouka Raponda aurait dû simplement convoquer son ministre du pétrole et le mettre en garde contre ce qu’elle appelle « les mauvaises pratiques persistantes ». Un incident à l’intérieur d’une équipe dont elle est le chef se serait dont arrêter à ce niveau.
En portant l’affaire devant le Chef de l’état pour justifier maladroitement des retards dans l’exécution de certains grands travaux, madame le Premier ministre montre à l’opinion qu’elle n’a aucun pouvoir sur certains membres de son équipe gouvernementale. Elle a donc implicitement sollicité l’intervention du chef de l’état pour sanctionner le ministre du pétrole Vincent de Paul Massassa.
De la part du chef d’une équipe, cela ne renvoie pas forcément une bonne image d’elle, au contraire par cet acte, elle vient de créer une crise de confiance au sein de l’équipe. Il est vrai que Vincent de Paul Massassa pourrait en faire les frais, mais le chef du gouvernement ne sortira pas non plus grandi de cette affaire. Si on a voulu faire déposer des mallettes d’argent comme à l’époque de la françafrique, ce qu’il y a bien l’existence d’un couloir ouvert qui pourrait favoriser de telles pratiques même si cet acte spécifique a été dénoncé en public. Il faut y penser.