Gabon: Le naufrage du septennat de la jeunesse

C’est un échec, nous devons avoir le courage de le reconnaître: le septennat de la jeunesse est un échec. Rien de concret n’est sorti de ce contrat passé entre la jeunesse gabonaise et le Président de la République Ali Bongo Ondimba


C’est en 2016 que l’UJPDG avait proposé au Président de la République qui l’avait accepté, un contrat jeunesse dénommé le septennat de la jeunesse. Il s’agissait pour l’état gabonais de pourvoir orchestrer des avancées en direction des jeunes dans le domaine social, de l’éducation et formation, et dans le domaine économique.


Au lieu de cela, le septennat de la jeunesse est devenu un totem agité pour faire croire. Il se résumait désormais à des nominations de quelques cadres jeunes, souvent pas légitimes dans les milieux jeunesse. On a longtemps dit: « vous voyez, il y a des jeunes DG, des jeunes ministres et le Directeur de cabinet du président est aussi un jeune ». 


Ce rafistolage a porté un coup aux vrais objectifs de ce septennat de la jeunesse en plus de n’avoir aucun centre stratégique de commandement de cette initiative, aucune action répertoriée dans le temps et avec une inscription budgétaire et enfin aucun comité de suivi pour évaluer l’avancée de ce programme de jeunesse.


On se sait même pas de quel ministère dépendait le septennat de la jeunesse puisque qu’il n’y a pas de ministère réellement dédié à cette cause. C’est vraiment un échec là où les femmes ont réussi. Il est aussi important de souligner que si la décennie de la femme s’est concrétisée, c’est bien parce que la première dame Sylvia Bongo elle-même, s’y est impliquée. Si elle n’avait pas mis du sien, cette politique en direction de la femme aurait connu un destin tragique.


Aujourd’hui les jeunes se regardent et se disent: le septennat de la jeunesse, c’est un vrai gâchis.