Annoncé dans les couloirs du pouvoir depuis plus d’un mois, du fait de s’arrimer aux recrutements effectués dans l’appareil politique du pouvoir, le remaniement ministériel pourrait ne plus avoir lieu. Selon nos sources, le Président Ali Bongo, à l’écoute de certains de ses conseillers politiques qui pensent que le timing n’est pas bon, hésiterait à franchir le pas du remaniement gouvernemental.
Selon la même source, il y a un mois, le Président était décidé à donner un coup de pieds dans la fourmilière. « Un matin il s’est levé avec l’intention de tout changer, mais après avoir parler à certains de ses visiteurs, le Président s’est malheureusement résolu à attendre un peu » nous a indiq notre source.
Pourtant la situation politique, économique et sociale n’est pas bonne. Les tenants des ministères se complaisent dans la léthargie et sont désormais qualifiés d’incompétents. Le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda qui avait fait un bon passage à la mairie de Libreville, ne semble pas avoir endossé la veste de la primature.
Si le Chef de l’état doit finalement changer de gouvernement, il faudra qu’il commence par le premier ministre qui manque véritablement d’engagement. Elle peine à impulser un rythme à l’appareil gouvernemental, entourée de quelques femmes à la compétence politique douteuse. Ali Bongo ne veut peut-être pas donner l’impression que la décennie de la femme est un échec politique en virant Rose Christiane Ossouka Raponda qui en est le symbole politique, et en la remplaçant par un homme. C’est peut-être là, la grosse hésitation du Président.
La rentrée des classes doit être aussi une rentrée politique pour le gouvernement. Ali Bongo, malgré les atermoiements et les visites de certains qui lui murmurent à l’oreille, finira bien par ajuster cette équipe gouvernementale, s’il veut y mettre une envergure politique, susceptible de lui conférer la victoire. Les Ndemedzo’o et autres Eyeghe Ndong, n’attendront pas longtemps.