C’est avec tristesse que la sphère politique gabonaise a appris le décès de Guy Christian Mavioga, hier, à Libreville. Le Président du Bloc Démocratique Chrétien (BDC) laisse derrière lui l’image d’un homme politique à la proposition débordante, combattu et adulé en même temps. il a néanmoins toujours su dire ce qu’il pensait de la situation politique de son pays le Gabon, et parfois cela lui a valu quelques problèmes.
En dépit du fait qu’il avait appelé à plusieurs reprises à voter pour l’actuel président de la République Ali Bongo Ondimba lors des précédents scrutins présidentiels, Guy Christian Mavioga, avec le courage politique qu’on lui reconnaissait, avait quand même appelé à dissoudre le Parti démocratique Gabonais pour qu’Ali Bongo crée son propre parti. Il estimait à l’époque que le PDG, tel que conçu par son président fondateur ne pouvait plus porter les ambitions d’Ali Bongo.
Les PDGistes avaient réagi violemment et Guy Christian Mavioga avait même perdu le poste de Président directeur Général de la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB) qu’il à occupé dès le 21 novembre 2015. Il avait connu une traversée du désert et avait ensuite été réhabilité pour occuper le poste de Directeur Général de PIZOLUB, le 15 mars 2019.. Il a été remplacé à cette fonction lors du Conseil des ministres du 24 novembre 2020.
Le président Mavioga avait multiplié les initiatives sur le plan politique. C’est lui qui avait relancé il y a quelques mois, l’idée de la paix des Braves, reprise en fanfare par la classe politique gabonaise dans le but de forcer la main au pouvoir actuel et d’organiser un véritable dialogue. Il se susurre que l’ambition de l’homme au chapeau melon était de mettre autour de la même table, Jean Ping et le Président Ali Bongo.
Homme de Dieu, homme politique de la majorité, porte-parole de la majorité, père et époux, Guy Christian Mavioga laisse derrière lui un héritage politique et surtout une famille biologique éplorée. Repose en paix GCM.
