ONT-ILS DILAPIDÉ L’HÉRITAGE POLITIQUE DE PIERRE MAMBOUNDOU ?

Que ce serait-il passé de l’œuvre politique de Pierre Mamboundou si je ne m’étais pas présenté ? Cette question a été posée par Imhotep Ben Moubamba en 2016, lorsqu’il se réclamait encore comme l’héritier de Pierre Mamboundou, homme politique gabonais et président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), décédé en octobre 2011, à l’âge de 65 ans.

A la suite de ce décès, la bataille de succession a été fratricide entre messieurs Jean De Dieu Moukagni Iwangou, Bruno Ben Moubamba, Mathieu Mboumba Nziengui et Moïse Mamboundou. Chacun voulant se positionner comme l’héritier naturel du président défunt. Quelque chose d’inexplicable a sous-tendu cette guerre des héritiers. Certains ont expliqué à tort ou à raison qu’en vérité, ce qui se jouait était la place de l’UPG au sein du gouvernement de la République.

En effet, le président Mamboundou avant sa mort s’était considérablement rapproché du pouvoir gabonais et certains s’imaginent qu’une alliance secrète avait été tissée avec le Président Ali Bongo.

Finalement, il n’y a à ce jour, rien de concret qui puisse être identifié comme l’œuvre politique de Pierre Mamboundou. Les héritiers en guéguerre, ont chacun eu son tour chez le coiffeur, c’est-à-dire dans le gouvernement. Vice-premier ministre, ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Agriculture, tout y est passé et on ne peut pas dire qu’Ali Bongo Ondimba n’a pas été généreux avec les héritiers de celui qu’il appelait jadis « mon oncle ».

Chacun des héritiers a trahi la mémoire du patriarche Pierre Mamboundou, en créant son propre parti. Et la gestion de l’image de cette icône de la politique gabonaise même à titre posthume a été catastrophique. Aujourd’hui, sur le plan idéologique, mis à part le fait de se réclamer de son école, l’opinion a du mal à identifier qu’est-ce qui pourrait être l’héritage politique de l’un des plus grands homme politiques gabonais de ces 3 dernières décennies: Pierre Mamboundou.

Il faudra reconstruire l’héritage politique de Pierre Mamboundou, qui est assurément bien plus parlant que les turpitudes de quelques hommes politiques issus de l’ethnie Punu. Il y a dans ce pays, beaucoup de jeunes des 9 provinces qui pourraient valablement revendiquer d’être de l’école du leader naturel de l’UPG.