michel menga incompétent sur la question des droits d’auteurs

Le Président gabonais Ali Bongo avait inscrit dans son programme l’avenir en confiance présenté en 2009, l’aboutissement des droits d’auteurs au Gabon comme une de ses priorités. Il avait même expliqué lors d’une émission diffusée sur plusieurs chaînes internationales africaines que la question le préoccupait parce qu’il était lui-même un artiste.

Des années plus tard, une bataille de création d’un bureau de droits d’auteurs avait eu lieu, menée par l’artiste Norbert Epandza qui en revendiquait la paternité et qui invitait même les artistes à y adhérer. Dans la foulée de son désaveu, le gouvernement par l’intermédiaire de l’ANPAC avait créé le bureau gabonais des droits d’auteurs (BUGADA). Le ministre de la culture de l’époque avait organisé une cérémonie où il avait même payé des droits à des auteurs compositeurs sur la base d’un calcul qui reste un mystère à ce jour.

Le ministère de la culture qui a été repris depuis plus d’une année par l’opposant Michel Menga n’a pas aujourd’hui un meilleur sort. Pire, dans une interview diffusée sur les chaines nationales, le ministre de la culture affirme en substance qu’il lui est difficile de faire aboutir le projet des droits d’auteurs au Gabon. cela voudrait dire que la tutelle abandonne les artistes pour lesquels elle existe. un tel aveu de faiblesse n’est-il pas l’occasion de confier cette responsabilité à un autre gabonais plus compétent ?

Pour rappel, les artistes dans une grande naïveté avaient pensé que la redevance audiovisuelle créée par le ministre d’état Alain Claude Bilie By Nze aurait servi de fonds d’alimentation du bureau des droits d’auteurs au Gabon. La réalité est que jusqu’à présent, aucun artiste gabonais ne touche un centime de Franc CFA dû aux droits d’auteurs. Toute les opérations de communication orchestrées par les ministres successifs à ce département n’étaient-elles des opérations d’enfumage? Chacun pourra en juger.

Le ministre actuel a clairement déclaré haut et fort qu’il n’était pas compétent sur cette question de droits d’auteurs pour les raisons qu’il a expliquées lors de l’émission Face à vous. il ne reste plus au Chef du gouvernement qu’à prendre ses responsabilités et refiler le dossier à un autre gabonais, plus passionné et près à se battre pour obtenir l’aboutissement de ce dossier. Pour l’instant, Michel Menga touche son salaire chaque fin du mois et les artistes gabonais souffrent toujours et n’ont rien à se mettre sous la dent.