ALI BONGO pourrait être CANDIDAT EN 2023 mais…

Le Président gabonais Ali Bongo se bat contre un AVC qui l’a affaibli physiquement. Le moins que l’on puisse dire est qu’il se bat bien. Malgré les appels à un abandon du pouvoir lancés par certains membres de l’opposition, Ali Bongo multiplie les signes de bonne volonté qui montrent qu’il sera bel et bien candidat à sa propre succession pour un troisième mandat. Nous en avons recensé sept (7).

1. Son passage devant le parlement réuni en congrès montre la volonté du président gabonais de dire aux Gabonais qu’il est physiquement apte à gouverner le pays. Il s’est présenté dans une allocution en  direct qui pouvait être redoutée par ceux qui pensaient qu’il avait perdu ses capacités cognitives.

2. La piste de la candidature de son fils semble s’éloigner de plus en plus. Les dossiers sont progressivement repris en mains par Ali Bongo lui-même et certains de ses hommes de confiance. Il ne sous-traite plus son pouvoir comme il l’avait fait avec Accrombessi et Brice Laccruche Alihanga. Il se dit que le fils serait encore trop jeune et sa candidature soulèverait une vague importante de contestations au sein de la classe politique et de l’opinion.

3. Ses adversaires sont pour la plupart affaiblis et écartés du jeu. On sait qu’il faut beaucoup d’argent pour une campagne présidentielle. Ce dernier septennat a eu l’avantage de démanteler toutes les affaires qui étaient susceptibles de générer de l’argent en milliards à certains de ses adversaires. En dehors comme au sein du pouvoir les prétendants au trône ont des difficultés financières.

4. La réorganisation de son parti politique le PDG. Avec la politique de fusion-absorption, le président gabonais essaie de neutraliser ceux qui auraient pu renforcer le camp adverse. Même les partis dits de la majorité vont être totalement avalés par le PDG.

5. Le Président gabonais s’apprêterait à opérer des changements au gouvernement et dans l’administration. Il essaie de reprendre la main après que certains de ses proches aient nommé massivement aux fonctions stratégiques. Il se dit qu’Ali Bongo a une idée précise de ce qu’il veut faire au niveau du gouvernement et de la haute administration.

6. La maîtrise de l’appareil sécuritaire et de défense. Ali Bongo maintient ses hommes dans un secteur qui lui a toujours été favorable et qui semble déterminant pour sa réélection. Les ministères de La Défense et de l’intérieur devraient rester aux mains de ses plus proches collaborateurs.

7. Une France faible est aussi un atout pour Ali Bongo. La France qui perd du terrain en Afrique ne pourra pas se permettre de s’essayer à un autre leader au Gabon surtout que le Président actuel n’a pas de relations privilégiées avec l’ancienne colonie. Quel que soit le président qui sera élu en France, il n’aura que très peu de marge au Gabon.

Voilà pourquoi nous pensons sans sourciller que le Président gabonais Ali Bongo Ondimba pourrait être candidat à sa propre succession en 2023, mais il lui faudrait maintenir le pays dans une dynamique unitaire et pacifique et ce, à l’intérieur comme à l’extérieur de son parti jusqu’en 2023.