POURQUOI LES GABONAIS NE SE VACCINENT-ILS PAS ?

Depuis que le gouvernement a lancé la campagne de vaccination, on doit à la vérité de reconnaître que les Gabonais ne se précipitent pas vers les points de vaccination. La méfiance à l’égard du vaccin semble être la première raison pour expliquer cette attitude de défiance de la population gabonaise. Mais encore plus, la communication catastrophique du gouvernement sur cette question si importante.

Les spécialistes de la communication gouvernementale ont opté pour une multitude de spots à la télévision et dans la presse en ligne, parce qu’ils pensent que si les Gabonais sont saturés d’alertes et de messages sur le vaccin, ils iront se faire vacciner.

La réalité est que la propagande orchestrée autour du vaccin par les hommes et femmes politiques en qui les populations n’ont aucune confiance, sert plutôt de repoussoir. Il n’y a à ce jour, aucun homme politique qui convaincrait les populations de se ruer vers les points de vaccination installés par le comité de pilotage.

Ce que nous conseillons gratuitement au gouvernement est d’organiser des débats contradictoires avec les spécialistes de la médecine. Des docteurs et des infirmiers qui viendraient lever un seul doute, qui est le principal obstacle à la vaccination : le vaccin est-il fiable ?

La question qui empêche les gens de se faire vacciner massivement est cette de la fiabilité du vaccin. Pourquoi a-t-il été trouvé si tôt quand d’autres pathologies comme le SIDA n’ont jamais eu de vaccin. A-t-il suivi les étapes des tests et quels en sont les résultats. C’est quand on connait la composition d’un plat qu’on accepte volontiers de le consommer.

C’est la parole des spécialistes qui va rassurer les Gabonais sur cette question du vaccin. C’est comme quand on va à l’hôpital et que le médecin nous prescrit des médicaments, nous lui faisons confiance parce que c’est un spécialiste qui en face de nous. Les mêmes médicaments nous seraient recommandés par un homme politique qu’on ne les prendrait pas.

La communication sur le vaccin qui aurait dû être une affaire de médecins a pris des allures de campagne politique. C’est ce glissement qu’il faut immédiatement corriger en laissant sur le devant de la scène ceux qui ont consacré leur vie à l’étude de la médecine.

70 000 personnes vaccinées à ce jour c’est extrêmement faible si l’on veut atteindre l’objectif de vacciner 60% de la population, tel qu’indiqué par le Chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.