S’il existe un domaine qui revêt une sensibilité certaine c’est bien celui du renseignement. Or, des langues se délient dans les milieux autorisées pour s’interroger sur la fiabilité des bulletins de renseignement qui sont adressés quotidiennement aux responsables politiques, en l’occurrence au Chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.
Le BR est un outil d’aide à la décision d’une certaine manière. Le Gabon dispose de plusieurs services susceptibles de produire des renseignements. Autant au sein de l’armée, dans la police, qu’en dehors, ces services sont connus. Le sylam par exemple dispose d’un personnel local et expatrié mais cela garantit-il des renseignements authentifiés, chacun peut s’interroger.
Il semble plutôt que les renseignements seraient devenus un outil pour nuire à la réputation d’honnêtes gens. Des renseignements biaisés seraient transmis au Président de la République dans lesquels la plupart des informations serviraient les intérêts de ceux et celles qui tiennent ces services et leurs amis. C’est ainsi que des pères et des mères de familles auraient été limogés des postes de responsabilité qu’ils occupaient sur la base de faux bulletins de renseignement fournis. Cette pratique n’est pas nouvelle, elle date déjà de depuis quelques années et apparemment personne ne peut rien y faire tant ces services font peur.
Combien de fois n’a-t-on pas vu un homme à la moralité douteuse être propulsé à des fonctions considérables alors que tous le pays est au courant de son parcours chaotique. Il est probable que les services de renseignement qui engloutissent des budgets énormes n’aient plus la capacité de renseigner les plus hautes autorités du pays. Les responsables politiques et militaires devraient penser à réformer ces services.
A titre de rappel, si les services de renseignement faisaient bien leur travail, on aurait moins de corruption au plus haut niveau, moins de personnages à la moralité douteuse dans les services de l’état, moins d’investisseurs véreux. Le Gabon s’en porterait mieux. Au lieu de ça, on renseigne pour nuire aux hommes et se promouvoir. Ce n’est pas un bon service qu’on rend au pays.