Elle bat des records qu’aucun homme politique, aucun autre artiste ni aucun sportif gabonais de renom n’a pu battre à ce jour. Créol la fantastik est aujourd’hui suivie par des milliers de fans de l’Afrique entière sur Facebook. Ses directs atteignent des taux d’audiences astronomiques, entre 15 000 et 30 000 vues pour les lives les plus suivis.
Pourtant au départ, personne ne vendait si chère sa peau. On se disait que c’était simplement une crise passagère et qu’il n’y avait réellement rien de sérieux dans tout cela. On se rappelle qu’elle avait même était bannie du petit écran national (Gabon 1ère), parce que la Direction générale de l’époque trouvait ses histoires proches de l’obscénité.
Aujourd’hui, même pour dire simplement bonjour à ses fantastiks, elle fait 5000 vues en quelques minutes. Quel a été son secret pour mettre tout ce public dans la poche ?

Créol a toujours vendu sa simplicité, son originalité. Elle raconte sa vie et parle sans filtre, ce qui lui vaut son succès actuel. Elle n’a pas eu besoin de grosses productions audiovisuelles mais d’un simple smartphone et d’un forfait internet. Une solution pourtant accessible à tous.
Elle a ensuite de façon ingénieuse pu transformer son nombre d’abonnés en quelque chose de commercial. Les marques de l’Afrique entière se l’arrache pour faire de la publicité et ça marche. Aujourd’hui, pour faire apparaître sa marque sur la page de Créol, il faut débourser jusqu’à des millions de francs CFA et la plupart des annonceurs sont satisfaits de leur choix.
Alors que tout le monde se moquait d’elle, et ne lui trouvait rien de si spécial, Créol a créé un empire financier autour de sa personne et de sa marque Fantastik. A ce jour, personne ne fait mieux que Créol en terme d’audience sur les réseaux sociaux, déjouant l’expertise de tous les spécialistes en communication digitale. C’est à ce moment, que le pays devrait soutenir une artiste qui est arrivée au sommet par son propre génie. N’est-ce pas aussi là, le rôle d’un ministère de la culture ?
