Ce que la Covid-19 nous indique dans la relance économique

Personne ne pourra nier l’impact de cette crise sanitaire sur l’économie gabonaise. Entreprises fermées, des milliers d’emplois perdus, des pme et pmi mises en difficultés. L’Investissement tourne au ralenti, les matières premières d’exportation sont en chute libre. Au Gabon, le secteur de la culture et du spectacle est quasiment sinistré et la plupart des artistes n’ont plus rien à se mettre sous la dent.

Le gouvernement qui comme tout le monde a découvert l’ampleur de la crise en chemin a serré les boulons aux niveaux des mesures restrictives pour éviter un bilan humain catastrophique. Les résultats sont visibles, le Gabon est à plus d’une centaine de décès depuis le début de la crise mais les répercussions économiques se sont aggravées avec l’impossibilité des populations d’être libres de leurs mouvements et de leurs activités.

Le mouvement des casseroles est symptomatique de la détresse sociale exprimée par les populations. Il semble presqu’impossible au Gabon de pouvoir rattraper un tel retard dans son développement. Le gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda multiplie les initiatives sans réellement avoir les moyens de sauver les entreprises. Quelques secteurs ont reçu des aides jugées insignifiantes. Par exemple les tenanciers de bistrots, recensés par le ministère en charge, ont reçu 300 000 F CFA d’aide, alors qu’ils étaient fermés depuis plus d’un an.

Parallèlement, les opérateurs du secteur alimentaire sont restés ouverts durant toute la période de la crise. Cela voudrait dire qu’il faudrait encourager les Gabonais à investir dans ce secteur s’ils ne veulent pas subir les effets de la crise. Un autre secteur qui a bien résisté à la crise est celui des nouvelles technologies de l’information. Le télétravail, le e-learning, ont tourné à plein régime et ceux de nos compatriotes qui étaient dans les NTIC, s’en sont plutôt bien tirés.

L’import-export est également un secteur prometteur en pleine crise. Avec les restrictions dans les voyages, les professionnels de ce secteur trouvent là une vraie opportunité. Faire venir de la marchandise des pays étrangers est devenu un vrai business lucratif. On a vu l’importance de l’import-export pendant la crise sanitaire au moment où l’ensemble des pays producteurs s’étaient barricadés. C’est également le cas pour les produits médicaux dont la demande a flambé. Les propriétaires des pharmacies n’ont pas chômé en cette période de crise sanitaire.

La Covid-19 nous a donc indiqué quelques secteurs dans lesquels les entrepreneurs gabonais pourraient investir et naviguer à travers les restrictions imposées par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la pandémie. Enfin, il faut aussi aux collectivités locales être capable de jouer le rôle d’appui conséquent aux petits métiers. Les marchés sont de vrais opportunités pour absorber le chômage et sortir les femmes (par exemple) de la suffocation sociale qui est observable en ce moment.

C’est à nous de définir, quelles sont nos priorités, dans quels secteurs investir et comment diriger nos aides. C’est un vrai challenge économique.