Depuis que le désormais PDGiste René Ndemezo’o Obiang a lancé l’idée d’une réunification des fils spirituels d’Omar Bongo, les hésitations sont perceptibles. Pourtant, l’idée n’est pas mauvaise. Il est bon dans un tout petit pays comme le Gabon que les hommes et les femmes ayant servi sous le défunt président Omar Bongo se parlent. D’autant plus qu’il sont considérés comme des hommes politiques de la même école.
Pourtant, le porteur de ce message pose problème. René Ndemezo’o Obiang n’a pas que des amis dans la sphère politique. Il s’est brouillé avec le PDG depuis 2015, en claquant la porte et en battant campagne contre le candidat investi par ce parti en 2016: Ali Bongo Ondimba. Mieux, après avoir servi Jean Ping comme directeur de sa campagne, le parrain de Bitam n’est pas parti des charbonnages en de bons termes avec son ancien candidat (opposition).
C’est donc un homme politique à l’expérience indiscutable mais qui souvent se positionne au gré de ses propres intérêts et non de ceux du groupe dont il se réclame. Récemment, après avoir discuté avec Ali Bongo Ondimba qui est le président du PDG, RNO a fait une déclaration de fusion-absorption de son parti Démocratie Nouvelle, en faveur du Parti Démocratique Gabonais.
Le personnage semble donc illisible, imprévisible. Il est normal que malgré le caractère lumineux de l’idée du rassemblement des fils spirituels d’OB, des craintes, des doutes subsistent autour de sa personne. Peut-être que cette idée serait mieux portée par une personnalité consensuelle, qui inspire le respect et dans la majorité et dans l’opposition. Des hommes comme ça, il y en a encore au Gabon.